Amine Mojito – la star du net qui humilie ses « keh »

Amine Mojito est en train de devenir la star la plus controversée du web alors qu’il est presque inconnu du grand public. Présent essentiellement sur Périscope et Snapchat, il s’est fait connaître en humiliant des filles, ses « keh », en vidéo et en leur insérant toutes sortes de choses dans les orifices. Présentation d’Amine Mojito, le Pierre Woodman nouvelle génération.

Que contiennent les vidéos d’Amine Mojito ?

Les vidéos d’Amine Mojito, aussi bien celles qu’ils diffusent sur ses comptes snapchat et Périscope que ses propos lors de sa vidéo chez Jeremstar, reposent essentiellement sur l’humiliation de la femme. En les fouettant jusqu’au sang avec des ceintures et en traitant toutes les beurettes de salopes ou de crasseuses, il s’est attiré les foudres de toutes les féministes mais également l’admiration de nombreux jeunes qui voient en lui un exemple à suivre. Si on le croit sur parole, il trouve ses keh (pour Kehba -> prostituée / pute) dans la rue, dans les gares ou dans les chicha et elles viendraient d’elles mêmes vers lui pour participer à ses vidéos. Le problème serait donc plus sur l’exemple qu’il donnerait aux jeunes plutôt que sur le consentement des filles qu’il filme.

Les keh à mojito : où est le problème ?

Quand Amine Mojito dit « mon projet professionnel c’est de fouetter les meufs », on ne souhaite pas qu’il serve de conseiller d’orientation à nos enfants. Mais au delà de ça, que peut-on lui reprocher ? Le problème est assez simple : s’il n’y a rien d’illégal à aimer fouetter les filles ou être fouetté par un mec et s’il n’est pas non plus illégal de filmer des filles et de diffuser leur image avec leur consentement, la confusion peut naître dans les esprits les plus influençables et il peut devenir un challenge de reproduire les scènes d’Amine Mojito mais cette fois pas forcément avec l’accord des filles. On a vu récemment une banderole « on n’est pas les kekekeh à mojito » à la sortie d’un lycée pendant les manifestations contre la loi travail, preuve s’il en fallait une que le jeune homme est en train de devenir un phénomène également chez les mineurs. On se retrouve donc dans le même débat qu’avec Pierre Woodman, l’acteur porno hardcore : les vidéos en soi sont légales mais leurs conséquences pourraient bien ne pas l’être. Violences, insultes, agressions sexuelles… de nombreuses filles pourraient avoir à subir les retombées des snaps d’Amine Mojito. Paradoxalement, en dénonçant celui qui n’était alors connu que d’un petit nombre, de gros media lui ont offert une notoriété à laquelle il n’aurait jamais rêvé.

Quel avenir pour le buzz mojito ?

De nombreux media se mettent à dénoncer le phénomène et le relancent du même coup. Et bizarrement, c’est de ceux qui pourraient constituer son public que la fronde vient. De nombreux jeunes n’apprécient pas les vidéos d’Amine Mojito et commencent à le harceler à chaque fois qu’ils le croise. Ainsi, Mojito s’est fait courser à la foire du trône et fouetter à Aquaboulevard. Nos talents d’astrologues sont assez limités mais on ne prédit pas un avenir brillant au jeune snapchatteur. Il tente aujourd’hui de se lancer dans le rap et peut être qu’il réussira mais les probabilités les plus fortes sont celles qui le mènent vers une carrière à la swagg man ou à la FX du loft. On est donc d’accord que ses vidéos n’ont rien de bien réjouissant d’un point de vue féminin mais la faute est sans doute plus à chercher du côté des mediatiseurs que de ce jeune homme qui s’amuse avec des filles consentantes, très connes mais consentantes.