Kik – la messagerie anonyme qui pose problème

Vous ne connaissez pas Kik ? Vous êtes sans doute trop vieux. Particulièrement populaire chez les ados, l’application Kik permet d’accéder à un tchat sans avoir à donner son numéro de téléphone. Très utilisée pour draguer, cette application canadienne est pour le moment très populaire en Amérique du Nord mais devrait connaître un succès croissant en France et en Europe. 

Kik Messenger : le successeur de BBM

Avec la chute de la part de marché de BlackBerry, l’utilisation de BBM, appli très populaire au à la fin des années 2000, a elle aussi chuté. Les utilisateurs de BBM se sont logiquement redirigés vers d’autres applications de tchat et ce sont Kik et Whatsapp qui se sont partagés le marché.

Très appréciée pour sa totale gratuité et son absence de publicité, Kik est pour le moment toujours indépendant et séduit donc ceux qui cherchent l’anonymat total pour leurs discussions. Seul le pseudo d’un interlocuteur est demandé pour entrer en relation ce qui permet d’échanger sans trop révéler son identité. Mais cette confidentialité pose quelques problèmes, notamment au niveau sécurité.

Les problèmes de sécurité liés à Kik

Le New York Times révèle en effet que des prédateurs sexuels se sont mis à exploiter l’anonymat de l’application et sa popularité chez les adolescents pour trouver de nouvelles cibles. Plusieurs jeunes ados auraient été kidnappés et tués par des contacts Kik pas forcément beaucoup plus vieux qu’eux. On dénombre également des cas de viols et quelques cas d’échange de fichiers pedopornographiques. La liberté d’accès et l’anonymat proposés par Kik deviennent des problèmes de sécurité publique aux Etats Unis, pays dans lequel l’application est utilisée par 40% des adolescents. Alors qu’ils devaient permettre de protéger l’anonymat des utilisateurs, ils les mettent en danger quand ils sont exploités par des gens mal intentionnés. Surtout que la société déclare ne pas avoir accès aux messages échangés et ne pas pouvoir les transmettre à la police.

Quels sont les principaux risques liés à Kik ?

Au delà des affaires criminelles relativement rares (même si forcément toujours trop nombreuses), de nombreux escrocs utilisent Kik pour obtenir des informations et des photos compromettantes sur leurs interlocuteurs en vue de les faire chanter. Ces pratiques similaires à celles des fameux brouteurs peuvent être contrées grâce à des précautions simples :

• Ne communiquez jamais vos vrais noms et adresses à des inconnus
• N’utilisez jamais votre profil facebook pour prolonger une conversation Kik, cela donnerait accès à vos contacts et l’escroc pourrait alors vous menacer d’envoyer des photos compromettantes de vous aux gens qui vous connaissent
• Ne rencontrez jamais un inconnu hors d’un lieu public et fréquenté
• En tant que parent, faites de la prévention auprès de vos enfants. La surveillance peut être délicate à mettre en place, il faut donc leur apprendre les bonnes pratiques très tôt et ne pas faire de l’utilisation d’applications de messagerie un tabou.

Faut-il s’inscrire sur Kik ?

Malgré les dangers, Kik n’est pas une application à craindre. Elle a choisi un mode de fonctionnement différent de celui de Whatsapp mais, à condition de respecter des principes de précautions simples, elle est tout à fait sûre. Il faut juste vous demander si vous allez trouver des gens avec qui discuter. Contrairement à Whatsapp, Kik ne va pas utiliser les numéros de téléphone de vos contacts pour les retrouver, vous allez donc devoir récupérer les pseudos pour vous créer un nouveau réseau. Posez-vous également la question de votre âge de sa compatibilité avec les utilisateurs de Kik. Si vous avez plus de 20 ans on ne vous conseille pas de perdre votre temps avec cette appli.